Tout comme pour un achat immobilier, il est possible de négocier le prix d’une location. Cependant, cette pratique ne s’improvise pas. Il est essentiel de disposer de renseignements fiables et précis afin de préparer un argumentaire solide face au propriétaire. Quels sont les trois principaux conseils pour réussir sa négociation ?
Analyser le marché local et le cadre environnemental
Afin de déterminer si le montant de la location d’une maison ou d’un appartement est surestimé, il est essentiel de se renseigner sur la santé immobilière de la commune. Pour cela, il est recommandé de prospecter les différentes agences locales et de comparer les prix. Une moyenne des tarifs au mètre carré reste un indicateur fiable si l’on ne peut pas rapprocher le logement visé avec des habitations similaires. D’autres facteurs sont à prendre en compte :
- Les aménagements dédiés aux biens en copropriété : place de parking, ascenseur, sécurisation des parties communes, etc ;
- Les services de proximité : commerces, infrastructures publiques ;
- La qualité du réseau de transports en commun ;
- L’offre « concurrentielle » conséquente ou rare dans un rayon défini : la location d’un appartement à Paris trouve rapidement preneur. Dans une commune de moins de 10 000 habitants, celle-ci peut se révéler plus longue ou délicate.
Selon les forces et les faiblesses du cadre, le propriétaire sera plus ou moins enclin à entamer une négociation.
Juger de l’état du logement pour appuyer sa demande de négociation
La négociation du loyer peut également s’appuyer sur les spécificités du logement en lui-même. Quel est l’état général des lieux ? Des travaux sont-ils à prévoir ? L’équipement dédié au chauffage, l’installation électrique ou le réseau de la plomberie peuvent influer sur le prix de la location. En cas de vétusté ou de performances insuffisantes en matière de rendement et d’économie d’énergie, il est plus facile de justifier une révision à la baisse du montant initial. Il ne faut pas hésiter à contrôler l’état de l’isolation et de la qualité des vitrages, comme on le ferait pour l’achat d’un appartement ou d’une maison.
Négocier en sous-estimant le prix du loyer et son budget
En ce qui concerne la négociation à proprement parler, il est conseillé de faire une estimation excessivement basse. Si cette option peut constituer un risque de refus catégorique, elle offre une plus grande marge de manœuvre pour discuter du prix et élever progressivement le montant. Ainsi, le locataire a plus de chance d’obtenir le prix escompté au lieu de partir sur cette même base et de devoir réviser ses prétentions à la hausse.